Les Fleurs de Lumière - Michel Degroise

Les Fleurs de Lumière - Michel Degroise

Histoire de la reine serpent.

Histoire de la reine serpent.

 

Il y avait autrefois, au temps où les hommes étaient avisés et sages érudit du nom de Daniel, qui longtemps avait espéré un fils. Mais enfin son rêve se réalisa, il était hélas bien vieux et tout près de la Ir
Avant d'être emporté vers l'au-delà, il fait venir son épouse et « Hélas C'est maintenant qu'il me faut vous quitter toi et l'enfant qui va naître. J'ai peu de biens à lui laisser en héritage, mais puisse-tu avec l'aide d'Allah, lui donner le goût et l'envie de s'instruire et d'acquérir la sagesse... »
Hasib naquit peu après la mort de son père. Respectant la volonté du défunt, sa mère accorda la plus haute importance à son éducation et à son instruction et l'envoya à l'école dès l'âge de cinq ans.
Mais Hasib ne ressemblait en rien à son père; à l'école il était toujours le dernier, et paraissait incapable d'apprendre un métier. Sa mère était désespérée et ne savait plus que faire de lui lorsque quelques bûcherons de ses voisins lui proposèrent de l'emmener avec 't eux couper les arbres de la forêt.
A la grande surprise de tous, ce travail a l'air de plaire à Hasib. Infatigable, il aide à couper le bois et à le transporter, si bien que les bûcherons, fort contents de lui, lui proposent de travailler avec eux.
Un jour, en pleine forêt, ils sont surpris par un orage et vont chercher refuge dans une grotte obscure en attendant que la pluie cesse.
Assis dans un coin, à l'écart des autres, Hasib s'amuse à donner des coups de hache dans les énormes blocs de pierre qui sont à ses pieds. Étonné par les sons creux que cela produit, et pensant que sans doute ces pierres dissimulent quelque ouverture, il entreprend de les déplacer, et là, il ne peut retenir un cri en découvrant juste au-dessous de lui, une sorte de niche d'où s'échappe une délicieuse odeur de miel...
Aussitôt les bûcherons se précipitent, et l'un d'entre eux glisse sa main dans l'ouverture; ses doigts s'enfoncent dans une substance épaisse et poisseuse aucun doute, Hasib vient de découvrir un plein bassin de miel...
Les bûcherons ne perdent pas une minute pour profiter de l'aubaine et en tirer avantage. Ils courent chez eux chercher des jarres, des bassines de cuivre et tout ce qu'ils peuvent trouver, et tandis qu'Hasib garde
l'entrée de la grotte, ils vont et viennent, remplissant leurs récipients et vendant le miel jusqu'à la dernière goutte. De simples bûcherons qu'ils étaient, ils deviennent en quelques jours marchands, et c'est seulement alors qu'ils pensent à récompenser Hasib : c'était lui qui avait trouvé le miel. "Il n'y a qu'une chose à faire", dit le plus vieux d'entre eux après avoir longtemps réfléchi. « Il faut se débarrasser de lui. » Et tous les autres 'approuvèrent, car s'ils étaient devenus riches, ils étaient aussi devenus méchants et cupides...
Mettant à exécution leur funeste projet, ils proposent dès le lendemain à Hasib de le faire descendre au bout d'une corde dans le trou, pour en retirer les dernières gouttes de miel, et dès que ses pieds ont touché le fond, ils lâchent la corde, referment l'ouverture à l'aide de blocs de pierre, et s'en retournent à la ville en pleurant et en criant que le pauvre Hasib est mort, dévoré par les loups.
Or, tandis que sa mère sanglote et se lamente de la perte de son fils unique, Hasib, assis au fond du trou, cherche désespérément un moyen de s'échapper; enfin ses yeux rencontrent dans l'obscurité un faible rayon de lumière sur l'une des parois du trou. Comme il se dirige à tâtons vers cette lueur tremblotante, ses doigts rencontrent un pan de la paroi mal ajusté et qui semble céder facilement par une simple pression des mains. En fait Hasib a bientôt les mains en sang tant il est obligé de pousser pour finalement voir s'élargir le mince filet de lumière. Voyant ses efforts récompensés, il s'acharne de plus belle la paroi finit par céder et par lui laisser assez de place pour pouvoir passer... Il se trouve alors dans un étroit passage bien éclairé qui conduit à une immense porte de fer toute noire derrière laquelle brille une autre porte en argent ciselé fermée par une clef d'or... Hasib fait jouer la clef dans la serrure et ouvre la porte : là, devant lui, s'étend un lac d'un vert magnifique, Si étincelant qu'il peut à peine le regarder.
Or ce n'est pas un lac ordinaire. Et ce n'est pas la surface de l'eau qui brille d'un éclat aussi pur, mais une multitude d'émeraudes au milieu desquelles s'élève un trône d'or entouré d'une centaine de tous petits sièges Hasib essaye de les compter, mais à bout de forces, il se laisse bientôt envahir par le sommeil.
Qui sait depuis combien de temps il dort lorsqu'il est réveillé par d'étranges sifflements, comme s'il était entouré de milliers de serpents. Hélas, il ne s'agit pas de milliers de serpents mais plutôt de dizaines de milliers. Ils sont assis sur les petits sièges et se balancent d'un côté et de l'autre, leurs méchants yeux noirs fixés sur lui...
Au milieu, sur le trône, un serpent à visage de jeune fille le regarde et l'interpelle : « Ne crains rien, Hasib. Ta destinée est liée à la mienne, et je ne te ferai aucun mal. Je suis la reine serpent, et je dois t'enseigner la sagesse car tel est mon destin; tu ne pourras retourner parmi les tiens que lorsque tu seras suffisamment sage et instruit... »
Hasib se demande un instant s'il n'est pas en train de faire un cauchemar, mais quand la reine lui fait apporter des fruits et de quoi se restaurer, il reprend confiance, et lui raconte ce qui lui est arrivé. « Tu ne connais pas encore les hommes », lui dit la reine quand il a terminé. « Désormais il te faudra m'écouter et apprendre jusqu'à ce que le monde commence à te manquer... »
Ainsi deux années s'écoulent, pendant lesquelles Hasib découvre et apprend toute la sagesse du monde, avant qu'enfin il ne se souvienne de sa maison et de sa mère. Alors il confie à la reine son désir de quitter le royaume des serpents pour s'en aller retrouver le monde. « Je savais que tu voudrais repartir un jour », lui dit la reine, « car c'est dans l'ordre des choses. Mais tu dois me promettre, car ma vie en dépend, de ne jamais entrer dans un bain public ni te montrer nu à qui que ce soit. »Hasib accepte, sans toutefois la comprendre, l'étrange requête de la reine, puis celle-ci le reconduit à travers les nombreuses galeries jusqu'à la surface de la terre, après l'avoir comblé de cadeaux. Aussitôt Hasib se hâte d'aller embrasser sa mère qui se met à pleurer
de joie en le voyant en vie et en bonne santé, elle qui l'avait cru mort années...
Même les bûcherons, qui sont maintenant devenus de riches marchands, lui font bon accueil et chacun d'eux lui donne une partie de sa fortune; ainsi Hasib devient en peu de temps un homme fort respecté. Aussi quoi de plus naturel qu'Hasib devienne très vite un habitué de la cour du sultan? Tous l'admirent pour l'étendue de ses connaissances, et il n'a que des amis excepté le vizir Schumur qui le jalouse secrètement.Or un jour, le sultan Karazdan contracte la lèpre, et personne pas même Hasîb, malgré son savoir, n'est en mesure de le soigner. Il advient alors dans le même temps que le vizir Schumur invite Hasib dans son hammam personnel... Celui-ci, bien qu'il ait toujours respecté le désir de la reine serpent, se trouve cette fois dans l'impossibilité de refuser l'invitation. Que dire au vizir? Il se rend donc au hammam, mais dès qu'il s'est déshabillé le vizir appelle ses gardes et le fait saisir. "Persistes-tu toujours à dire que tu ne connais aucun remède à la maladie du sultan ?"lui dit-il, et il ajoute « Tu as la peau de l'abdomen e, seuls ceux qui ont été initiés par la reine serpent portent que cette marque ». « Et quel rapport avec la maladie du sultan ? » demande Hasib étonné. « Je constate que tu n'es pas aussi instruit qu'on le dit », explique le vizir, « car il est écrit dans tous les livres qu'on ne peut guérir un lépreux qu'en lui faisant absorber un morceau de chair cuite de la reine serpent... Et comme tu es la seule personne qui sache où se trouve son royaume, tu vas immédiatement nous y conduire sinon le sultan mourra ainsi que toi-même. » Le malheureux Hasib ne peut qu'obéir, et il conduit le vizir et ses gardes jusqu'à la grotte. Très vite il retrouve les galeries et les passages et arrive bientôt à la porte d'argent où l'attend déjà la reine.
« Je sais ce qui t'amène, Hasib », lui dit-elle en l'accueillant, « et je sais aussi que je dois mourir, bien que j'aie tout fait pour empêcher un destin si cruel. Ne crains rien et emmène-moi au palais du sultan. »
A la grande stupéfaction des gardes, Hasib soulève la reine serpent dans ses bras et la conduit jusqu'au palais. Là, le vizir se hâte dans la chambre du sultan pour lui annoncer la bonne nouvelle, laissant la reine un instant seule avec Hasib. « Ecoute », lui dit-elle alors, « ce sont sans doute mes dernières paroles... Le vizir Schumur a fait le projet de te tuer. Quand il m'aura coupée en morceaux, il me mettra à cuire, et te demandera alors de recueillir l'écume dans une petite bouteille. Garde celle-ci précieusement, car peu après il te demandera de remplir une deuxième bouteille identique, prends bien garde de ne pas boire de celle-là ... »
A peine a-t-elle achevé sa phrase que le vizir revient avec un large couteau à la lame tranchante. Et tout se passe exactement comme elle l'a dit. Ainsi, au moment venu, le vizir dit à Hasib « Donne-moi la première bouteille d'écume, et toi prends la seconde. Trinquons ensemble pour devenir les plus sages parmi les sages...» Hasib, suivant les derniers conseils de la pauvre reine serpent, lui tend alors la deuxième bouteille. Mais dès que Schumur avale la première gorgée1 il tombe raide mort, pris à son propre piège...
Quant au sultan Karazdan, il recouvre peu à peu la santé après avoir absorbé la chair de serpent, et une fois complètement rétabli il fait d'Hasib son grand vizir, car qui dans le royaume pourrait montrer plus de sagesse que celui qui a appris de la reine serpent elle-même?...


14/04/2018
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Le Président et le Ministre

Le Président et le Ministre

 

 

 

LE PRESIDENT

Entrez-donc mon ami et venez prendre place

Afin de me conter ce qui vous embarrasse

La réforme est lancée, elle avance à grands pas

Mais je vois bien qu’à tous celle-ci ne plait pas.

Aussi voudrais-je entendre de votre propre bouche

Pourquoi les enseignants prennent ainsi la mouche.

 

LE MINISTRE

Mon bienfaiteur et Prince ne vous alarmez point

Voyez comme en ces temps je sais rester serein.

J’ai fait ce qu’il fallait et fait preuve d’audace

 

LE PRESIDENT

Allez contez moi donc je ne tiens plus en place !

 

LE MINISTRE

J’ai d’abord pour vous plaire modifié les programmes

Pour faire des élèves des besogneux sans âme.

Ils se feront gaver du matin jusqu'au soir

Et n’auront plus de sens à donner au savoir ;

Voilà qui nous fera des citoyens dociles

Qui ne s’attacheront qu’à des choses futiles.

 

LE PRESIDENT

Fort bien, les programmes sont un bel artifice

Pour manœuvrer les gens non sans quelque malice.

Voyez ce que je fis pour prendre le pouvoir

Promettant des réformes, n’en disant que très peu,

Pour qu’une fois reçu l’aval des isoloirs

Je puisse me sentir libre et faire ce que je veux !

Mais veuillez donc poursuivre votre plan de disgrâce

Car je veux tout savoir !

 

LE MINISTRE

Voilà ce qui se passe :

Je commence par rayer en trois ans les RASED

Et pour tromper les gens sur le maintien de l’aide

Je laisse aux enseignants l’entière liberté

De s’occuper tous seuls de la difficulté.

Ils auront pour cela comme unique bagage

La chance de pouvoir faire quelques journées de stage !

J’ai enlevé deux heures d’école par semaine

Mais évidemment pas pour ceux qui mal apprennent :

On dit la journée de trop longue durée

Qu’il faudrait réformer notre calendrier

Et moi je vous dis qu’il en faut d’avantage

Et qu’il faut les forcer même jusqu’au gavage !

 

LE PRESIDENT

C’est à n’en point douter une idée fort plaisante,

Le mérite sera la seule valeur payante !

 

LE MINISTRE

Pour ceux qui veulent apprendre de maître le métier

Je les envoie le faire à l’université.

Voyez l’inanité d’une bonne formation

Nous qui n’avons besoin que d’agents et de pions !

Cela vous plait-il ?

 

 

 

LE PRESIDENT

Assurément je pense,

Mon humeur est ravie et elle est d’importance

Car c’est elle qui règle le cours de mes pensées

Qui font toujours écho à l’actualité.

Mon caprice me met dans des emportements,

J’ai des mots qui ne sont plus ceux d’un Président,

Je flatte ce qu’il faut des instincts les plus bas,

Parle plus en mon nom qu’en tant que chef d’état,

Sur toutes mes idées je veux qu’on légifère

Et ne supporte pas qu’on m’empêche de le faire.

Des médias je me sers et grâce à mon emprise

Ils me suivent au mieux dans toutes mes entreprises,

Enfin, si j’utilise les services de la presse

C’est parce qu’aux yeux de tous il faut que je paraisse.

Mais contez-moi encore votre train de mesures.

 

LE MINISTRE

De l’école en danger j’augmente la fêlure :

Il existe des classes que l’Europe nous envie

Accueillant les plus jeunes des enfants du pays.

Il serait opportun de les faire disparaître

Pour affecter ailleurs ce réservoir de maîtres

Qui ne font de leur temps que des couches changer

Et ne connaissent point les joies de la dictée.

Des enseignants en moins réduiraient nos dépenses

Et il n’y aurait plus de maternelles en France !

Afin de remplacer les absences des maîtres

Avec tous ceux qui veulent, une agence va naître.

Si celui qui remplace se trouve être plombier,

La chaudière de l’école il pourra réparer,

S’il est mécanicien et connait son affaire

Les voitures des collègues il pourra bien refaire,

Et si par de la chance il se trouve enseignant

Il pourra pendre en charge d’une classe les enfants !

 

LE PRESIDENT

Je reconnais bien là votre astuce admirable

Et votre esprit retors qui ne se sent coupable !

Cette école qui veut faire des citoyens

Il faut qu’à l’avenir elle n’en fasse rien !

Œuvrez donc mon ami, la tâche n’est pas mince.


24/03/2017
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Noël

Noël.

 

 

Noël c'est,

Un rêve pour des millions d'enfants !

Un père Noël barbouillé de suie, qui sourit,

Un habit rouge qui tintinnabule dans la nuit,

Un jouet, un bijou de deux sous ;

Que l’on offre en souriant, le visage rougit.

 

Noël c'est,

Un espoir de trêve pour des peuples en guerre.

Une frénésie, qui remplit les caisses des magasins.

Un jour comme un autre pour des millions de sans abris.

Un immense gâchis aux yeux de ceux qui n'ont même pas un bout de pain,

Une crèche de paille ou rit nu, un Jésus d'airain.

 

Noël C’est,

Une nuit d’étoiles dans le regard des enfants.

Le Père Noël qui descend par la cheminée que tu n'as pas,

Surtout n'oublie pas son bol de chocolat, car il va avoir très froid.

Une nuit magique illuminée de bougies,

De guirlandes qui pendent aux branches de la nuit.

 

Noël c’est,

Un chant lyrique dans une nuit sans fin.

Des cadeaux posés au pied du sapin.

Des papillotes, pleins les yeux que notre ventre ne veut.

Une dinde farcie qui ne glougloute plus sous les cieux.

Une poubelle remplie de nos restes copieux.

 

En cette nuit magique aurons-nous au moins,

Comme un cadeau posé au pied du sapin !

Une pensée, pour toutes celles et ceux qui n’ont rien.

Aurons-nous dans le cœur cette étoile

Brillante comme un havre de paix,

Qui mettra dans leurs yeux rougis un peu d’amour,

Cet instant bien trop peu, avec eux partagé.

 

 

          Michel Degroise


24/12/2016
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l'Avent

Depuis le pape Grégoire I, nommé aussi Grégoire le Grand, l'Avent (du latin "arrivée") représente la période de la préparation de la venue du Christ. 

Elle commence avec le 4e dimanche avant Noël et marque le début de l'année ecclésiastique. 

 

Le symbole principal de l'Avent est sans conteste la lumière, ce qui est compréhensible à cette époque de l'année. La lumière non seulement chasse l'obscurité mais aussi représente l'espoir et la lutte contre le mal. 

 

La couronne est un ancien symbole aux significations multiples. En Allemagne, on connaît la couronne de l'Avent seulement depuis la Première Guerre Mondiale.

 

 C'est dès le mois de novembre que Noël se prépare.

Novembre s'installe dans les villes et les campagnes avec sa grisaille, des journées courtes, la nuit qui envahit les maisons, la pluie, le froid, le vent.

Un seul mot magique peut alors remplacer la lumière du soleil, c'est "Noël".

Préparer Noël c'est transformer les tristes journées de novembre en instants féeriques plein d'espoir.

C'est conjurer les mauvais sorts apportés par l'imagination transie par le froid et la nuit. C'est conjurer la mort.

Le soleil se couche, vive le soleil et célébrons le.

 

Quatre semaines avant Noël

Les 4 semaines qui précédent Noël s'appelle L'Avent, du latin "Adventus" qui signifie "arrivée" ou "venue du sauveur".

Cette période marque le début de l'année religieuse et invite les chrétiens au recueillement.

 

La fête de la Saint André fixe à quelques jours près, l'entrée dans l'Avent.

 

Le dimanche le plus proche de cette fête est le premier dimanche de l'Avent.

 

Les couronnes rondes de l'Avent évoquent le soleil et annoncent son retour.

Nos ancêtres au nord de l'Europe, qui craignaient de voir le soleil disparaître pour toujours, habillaient leur logis au coeur de l'hiver de couronnes composées de feuillages verts.

 

 

  Plus récemment, un pasteur allemand décida d'allumer chaque jour une bougie disposée sur une roue, pour marquer les 24 jours qui précédent Noël. La roue fût remplacée par du sapin et les bougies réduites à 4. Elle marquent les 4 dimanche qui précédent Noël.

Pour les chrétiens, cette couronne est aussi le symbole du Christ Roi, le houx rappelant la couronne d'épines posée sur la tête du Christ avant sa mise en croix.

 

Les 4 dimanche symbolisent aussi les 4 saisons et les 4 points cardinaux.

 

 Les bougies symbole de lumière

Noël sera là lorsque la dernière bougie sera allumée. Le plus souvent les bougies sont rouges pour évoquer le feu et la lumière.

Sur les couronnes d'inspiration suédoise, les bougies ont blanches, couleur de fête et de pureté.

En Autriche on les choisit violettes car cette couleur est symbole de pénitence.

 

 

Un calendrier pour patienter : le calendrier de l'Avent

 

 Cette tradition germanique est née de l'imagination d'un père de famille voulant canaliser l'impatience de ses enfants. 

Il découpa des images pieuses qu'il leur remit chaque matin.

 

Un peu plus tard, les images pieuses se sont envolées pour laisser place à des biscuits. Le calendrier est ainsi né. 

 

Commander un calendrier de l'Avent

 

La première fête officielle est le 1er dimanche de l'Avent, soit pour cette année 2005 :

le 4 décembre , puis les 2 dimanches suivant

11 décembre,

18 décembre,

Le 4ème dimanche étant cette année le jour de Noël 25 décembre.

 

Dès l'Avent la maison toute entière se pare dans l'attente du grand jour : couronne de l'Avent sur la table, sur la porte d'entrée, guirlandes autour des portes, lumière chaude des bougies. Ces réjouissances manifestent la volonté des hommes de conjurer la peur de rentrer dans une maison morte plongée dans la nuit et l'arrivée effrayante des longues nuits.

 

Les différentes coutumes apportent un souffle de chaleur et de convivialité.

 

Dès l'Avent la maison toute entière se pare dans l'attente du grand jour :

 

- couronne de l'Avent sur la table,

- couronne sur la porte d'entrée,

 

- guirlandes autour des portes,

 

- lumière chaude des bougies.

 

 

Au gré des fêtes, l'attente de Noël se transforme en célébration de la lumière et de la fécondité. Les jours sombres se remplissent de lumières.

 

Certaines fêtes donnent également le signal de l'entrée de l'hiver, comme Halloween le 31 octobre, les allemands suivent de près avec la Saint Martin, le 11 novembre.

 

La plus importante pour les habitants du nord et de l'est de l'Europe reste la Saint Nicolas le 6 décembre


24/12/2016
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Juste de l'autre côté !

 

Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe,

Je n'y suis pas, je n'y dors pas...

Je suis le vent qui souffle dans les arbres

Je suis le scintillement du diamant sur la neige

Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr

Je suis la douce pluie d'automne...

Quand tu t'éveilles dans le calme du matin

Je suis l'envol de ces oiseaux silencieux

Qui tournoient dans le ciel...

Alors ne reste pas là à te lamenter devant ma tombe

Je n'y suis pas, je ne suis pas mort !

Pourquoi serais-je hors de ta vie simplement Parce que je suis hors de ta vue ?

La mort tu sais, ce n'est rien du tout.

Je suis juste passé de l’autre côté.

Je suis moi et tu es toi.

Quelque soit ce que nous étions l'un pour l'autre avant,

Nous le resterons toujours.

Pour parler de moi, utilise le prénom

Avec lequel tu m'as toujours appelé.

Parle de moi simplement comme tu l'as toujours fait.

Ne change pas de ton, ne prends pas un air grave et triste.

Ris comme avant aux blagues qu'ensemble nous apprécions tant.

Joue, souris, pense à moi, vis pour moi et avec moi.

Laisse mon prénom être le chant réconfortant qu'il a toujours été.

Prononce-le avec simplicité et naturel,

Sans aucune marque de regret.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.

Tout est toujours pareil, elle continue, le fil n’est pas rompu.

Qu'est-ce que la mort sinon un passage ?

Relativise et laisse couler toutes les agressions de la vie,

Pense et parle toujours de moi autour de toi et tu verras,

Tout ira bien.

Tu sais, je t'entends, je ne suis pas loin,

Je suis là,

Juste de l’autre coté.


25/10/2016
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La Légende de Persine et Mélusine

La Légende de Persine et Mélusine

 

"Si vous essayez de voir une fée
En plein jour
En pleine lumière
En plein midi...
Ça ne marchera pas !
Les fées
On les surprend parfois à l’aube
Entre deux lumières
Émergeant de la brume
Ou sous la lune pleine"

Elinas, roi d’Écosse, a semé ses suivants au cours d’une partie de chasse. Il est maintenant seul, sur son cheval, au beau milieu de la forêt, gouttant à une tranquillité qui lui est assez peu familière. Il finit par déboucher dans une grande clairière au milieu de laquelle se trouve une fontaine. La fée Persine, reine des fées d’Écosse, s’y baigne. Elle n’entend pas le roi s’approcher, sans doute trompée par les éclats de la chasse qui se perdent dans le lointain. Elle est d’abord surprise, puis elle reconnaît le roi qui reste interdit, bras ballants, devant une telle apparition...
Le roi, en un clin d’œil, des sommets du pouvoir, des cimes de la richesse, tout roi qu’il est, le roi Elinas d’Écosse tombe... en amour.
La fée est sortie de la fontaine et se tient devant lui, magnifique et élancée, entièrement nue... Et le cœur d’Elinas bat la chamade, galope même !
Le cœur du roi se rend à cette femme qui semble si fragile
A cette reine de l’autre monde...
- Je m’appelle Persine, lui dit la fée. Je suis reine de mon peuple et nos deux destins sont désormais intimement entremêlés. Je sais lire les signes et déchiffrer les cœurs, sans jamais me tromper... Et c’est là mon pouvoir ! Nous allons nous marier, ô roi... Mais avant tu dois me promettre, que jamais tu ne chercheras à me voir du temps de mes couches.
Ainsi parle la fée, et le roi fait le serment attendu.

Les épousailles sont bientôt célébrées et le bonheur règne sur le pays. De leur union naissent trois filles : Mélusine, Mélior et Palestine. Ils sont heureux...
Un temps...

Mais le bonheur, ça ne peut que se flétrir. Comme une fleur.

Mataquas, le fils maudit, premier né du roi, d’un premier mariage. Mataquas le jaloux, le fourbe... Mataquas pue-la-haine !
- Pourquoi donc, mon noble père, mon puissant roi, pourquoi cet interdit ? Il y a là-dessous, à n’en point douter, quelque mystère qu’on cherche à vous cacher, quelque trahison sur laquelle on ne voudrait pas que vous portiez les yeux, de peur de votre juste courroux. Ne point la voir du temps de ses couches... Vous êtes en votre royaume ! C’est vous qui commandez !
Le roi est noble et fier, alors au tout début, il refuse d’écouter les paroles de son fils. Manquer à sa promesse, il n’en est pas question une seule seconde...
Mais deux secondes, déjà, c’est bien plus long...
Et les jours
Les mois
Et le venin qui coule intarissable...
Le venin
Qui coule
Intarissable
Le roi est noble et fier, alors il finit par douter. Les démons le tourmentent et lui, seul, il résiste. Mais des démons, on en a toujours à ne plus savoir qu’en faire...
Elinas, roi d’Écosse, car il est noble et fier, entre dans la chambre où Persine baigne ses trois petites.
Persine pousse un hurlement, et au dessus du bruit des larmes de ses filles, désespérée elle lance à Elinas :
- Tu m’as trahie et nos cœurs se déchirent ! Désormais, et par ta faute, je suis perdue pour toi !
Sans un adieu, ni un dernier regard, elle s’envole en fumée avec ses enfants enveloppés dans une serviette rouge. La baignoire est vide, l’eau s’est évaporée, et l’on raconte qu’Elinas effondré l’a remplie de ses larmes.

Persine s’en est allée dans l’île enchantée d’Avallon. Elle y élève ses filles pendant quinze ans. Et chaque matin, un peu avant le jour, elle conduit Mélusine, Mélior et Palestine au sommet de la montagne Fleurie d’Eléonos. De là, elles contemplent le lever du soleil sur les rivages d’Écosse que l’on devine au loin.
- Voyez, mes filles, c’est là que nous aurions dû vivre, heureuses, si votre père n’avait pas manqué à sa parole. La joie aurait été notre quotidien alors que désormais nous sommes condamnées à cette misérable condition...
L’amertume, la nostalgie hantent le cœur de Persine qui ressasse sans arrêt le récit de sa tragique épopée.
Un jour, l’aînée, Mélusine, réunit ses deux sœurs en secret pour les entretenir d’un plan :
- Pendant ce temps qui est passé, j’ai bien réfléchi... Tout est la faute d’Elinas, notre père. Nous sommes maintenant versées dans les sciences magiques... Il serait juste qu’il paie encore plus durement le tourment dans lequel il nous a plongés.
Il serait juste
Qu’il paie
Encore plus durement
Le tourment dans lequel il nous a plongés !

Les sœurs acquiescent ; le roi d’Écosse se retrouve enfermé dans la montagne de Northumberland, que l’on appelle encore Brumblerio. A tout jamais...
Enfermé !
Il serait juste
Qu’il paie
Encore plus durement
Le tourment dans lequel il nous a plongés !

Les enfants sont cruels...

- Misérable filles ! leur dit leur mère quand elle apprend la nouvelle. Qui êtes-vous pour oser juger le destin ? Qui croyez-vous être pour vous substituer à son bras vengeur ? Qui pensiez-vous ainsi châtier ? Vous n’avez plus votre place sur l’île enchantée d’Avallon et nous devons ce jour nous séparer pour ne plus nous revoir.
Elle s’adresse alors plus particulièrement à Mélusine :
- Quant à toi, qui est la plus savante, toi par qui tout est arrivé, écoute maintenant quel est ton châtiment. Tu seras désormais, chaque samedi, Serpente du nombril jusqu’aux pieds. Si jamais tu viens à te marier, ton mari ne devra jamais te voir sous cet aspect ni connaître ton lourd secret. A cette condition tu vivras et mourras comme une femme, sinon tu connaîtras la solitude et les tourments sans fin ! Mais quoiqu’il en soit tu seras la source d’une noble et courageuse descendance qui commettra de hauts faits.
Adieu, ma première fille, et ne reviens jamais...
Les trois sœurs se sont séparées ; Persine, quant à elle, est restée en Avallon, toute seule avec ses souvenirs et son chagrin.
Mélior deviendra reine des étoiles filantes et Palestine princesse des cygnes blancs. Mais ce sont là d’autres histoires...
La jeune Mélusine va par les chemins, elle arrive en terre de France et erre dans les forêts du Poitou. Au fil du temps, son cœur s’apaise et une belle nuit, elle lit dans les étoiles qu’elle est désormais capable d’aimer. Alors, comme le soleil se lève, du plus profond d’elle jaillit un rire pur et cristallin...
Et le temps passe encore et une belle nuit, elle lit dans les étoiles que désormais elle pourra elle aussi être aimée. Elle se rend alors à la fontaine de Sé, au milieu de la forêt de Colombiers. Là, elle quitte sa robe et entre dans l’eau claire pour s’y baigner au clair de la lune.

Cette même nuit, le jeune Raymondin galope dans la forêt. Droit devant lui, il ne fait rien pour éviter les branchages qui viennent lui déchirer le visage. Il a mal, la douleur le déchire car la fatalité a fait de lui un meurtrier. En effet, lors d’un terrible accident de chasse il a ôté la vie à son oncle Aimeri, le comte du Poitou.
Il galope pour oublier.
Si seulement il pouvait oublier !
Il galope sur sa monture hors d’haleine qui l’accompagne au bout de la folie...
La chevauchée maudite débouche dans une clairière où soudainement le cheval se met au pas. Raymondin pose pied à terre... et il s’approche de la fontaine, comme hypnotisé.
- Je t’attendais, lui dit la fée. Il n’y a pas de mots qui puissent te consoler, pas d’actes qui puissent revenir contre le temps passé. C’est le destin, nous devons y faire face car c’est le lot de toute créature qui pense et qui respire au monde.

Et Raymondin, en un clin d’œil, des profondeurs de la folie, des abîmes du désespoir, là où l’obscurité est si opaque que l’on s’y prend les pieds et que l’on tombe encore plus bas, et que l’on se relève pour tomber encore, et bien Raymondin est illuminé... par l’amour.
- Il faisait froid, dit-il. Mais cette étrange chaleur tout d’un coup... C’est vous ?
- Mais non, c’est toi !
- ...
- Je m’appelle Mélusine. Je vais t’accompagner et nous allons nous marier, Raymondin. Mais avant, tu dois promettre, tu dois me jurer que jamais que tu ne chercheras à me voir le samedi. A cette seule condition nous serons heureux.
Et Raymondin fait le serment attendu.

Mélusine lui conseille de retourner à la cour du nouveau comte du Poitou et de lui dire toute la vérité sur l’accident de chasse. Raymondin écoute son conseil, on lui pardonne, et il obtient même pour son mariage le fief de Lusignan.
Peut-être la fée a-t-elle tiré magiquement dans l’ombre les ficelles du destin en faveur de Raymondin... Qu’importe, les premières démonstrations au grand jour de ses pouvoirs sont spectaculaires : la nuit précédent les noces, elle bâtit une chapelle où a lieu la cérémonie et la forteresse de Lusignan dans laquelle le jeune couple s’installe.
Le bonheur est là, le pays est prospère.
Chaque nuit, Mélusine fait construire des châteaux, des abbayes et des chapelles, au petit peuple de la terre. Gnomes, lutins, farfadets, korrigans, à son service, de quelques pierres et d’un peu d’eau érigent les tours, clochers, dressent vers le ciel édifices et villes entières avant que le soleil ne reprenne sa course. Vouvant, Mervent, les forteresses de Tiffauge, Talmont et Partenay, la tour de Saint-Maixent, les tours de garde de La Rochelle et de Niort, l’église de Saint-Paul-en-Gâtine, et bien d’autres... Toutes ont eut le même architecte : Mélusine. Et si un curieux surprend la bâtisseuse au travail, elle s’arrête et laisse le chantier en l’état. C’est pour cette raison qu’il manque une fenêtre à Merrigoute ou la dernière pierre de la flèche de l’église de Parthenay.
Personne ne s’étonne ! Comme si c’était normal...
Parfois aussi on entend son rire enfantin qui soulage les peines les plus lourdes à porter.

L’amour qu’elle partage avec Raymondin est sans faille, limpide comme l’eau de la fontaine de Sé. Elle lui donne dix fils !
Dix enfants bien étranges... Bizarres comme on dit...
Antoine porte à sa joue une griffe de lion, Guion a un œil plus haut que l’autre, Geoffroy avec sa dent de plus d’un pouce, Urian avec un œil rouge et l’autre pers, Oron aux oreilles phosphorescentes semblables à celles d’un chien, Froimond gros nez, Thierry l’homme-singe, Raymond qui est transparent, Armand haut-comme-trois-pommes, et Renon le plus grand mais dont la langue traîne par terre.
La famille est riche, alors on ne pose pas trop de questions...
Mais tout de même
A bien y regarder
Quand on réfléchit un peu
Ça saute aux yeux !
Ce n’est pas normal !
Pas normal...

Combien de Mataquas pourrissent le monde ? Combien de vipères...
Raymondin a un frère, le conte Forez.

- Écoute-moi, mon frère, c’est le souci de ton honneur et de ton renom qui a guidé mes pas. Ton bonheur seul m’importe et tu sais bien que je sacrifierais tout ce qui m’appartient pour toi. Écoute-moi, mon frère, on jase en ville. Tes enfants, ta femme qui se cache une fois par semaine... M’est avis qu’elle pratique le coït, l’accorte bougresse, avec le démon !

Raymondin est noble et fier, alors au tout début, il refuse d’écouter les paroles de son frère. Manquer à sa promesse, trahir la confiance, il n’en est pas question une seule seconde...
Mais deux secondes...
Le venin, distillé, purifié, corrosif, coule...

On jase en ville...
Tes enfants...
Ta femme...
L’accorte bougresse...
M’est avis qu’elle pratique le coït !

Raymondin est noble et fier, alors il finit par douter. Sa confiance s’effrite. Un samedi, rongé jusqu’en son cœur crépitant, il se rend devant la porte interdite. Avec la pointe de son épée, il en perce le bois et il peut bientôt voir tout ce qui se trouve de l’autre coté.
Dans une immense cuve de marbre blanc, sa femme se baigne. Elle peigne ses longs cheveux, nue de la tête jusqu’au nombril. Dans l’eau trempe une gigantesque queue de serpent qui claque de temps à autres et projette des éclaboussures jusqu'à la voûte de la chambre.
- Trahison ! hurle Mélusine. Nous sommes, mon amour, tous deux damnés ! Toi parce que tu me perds à tout jamais et moi car je retourne au monde des esprits errants et sans abris !
Et elle disparaît par la fenêtre, comme une tornade, en poussant une longue plainte.

On prétend qu’elle n’abandonna pas ses enfants pour autant, et qu’elle revint régulièrement la nuit s’occuper d’eux, jusqu'à ce qu’ils fussent en âge de se passer d’elle. Ils grandirent, et selon la prophétie de Persine, donnèrent naissance à d’illustres lignées.
Trois mois avant la mort de Raymondin, qui s’était fait ermite à Montserrat, Mélusine apparut à chacun d’eux ; vision d’une femme tourmentée et gémissante, tournoyant seule en peine dans le ciel. De nos jours, on l’aperçoit encore lorsqu’une forteresse de la famille est vendue, ou bien encore lorsqu’un des héritiers de ses fils est proche du trépas.
Âme damnée, âme perdue, âme en peine...
Mélusine, la fée rieuse, la fée bâtisseuse.
Mélusine la fée amoureuse.

Plus je dirai et plus je mentirai.
Le récit de la fête est déjà la moitié de la fête
Un mot dit à l’oreille est parfois entendu de loin
On gagne toujours à taire ce qu’on n’est pas obligé de dire
Méfiez-vous des histoires...


12/10/2016
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Allons au pas

Allons au pas révoltés de tous pays.

 

Le peuple quand on le pousse

De vos us sans vergognes

Ca descend dans la rue.

Le peuple que l’ont tire

Vers le bas, vers l’abîme

Ca a le regard noir,

Comme les armes noires

Qu’il cache dans ses poches

Prêtes à sortir sous les porches

De vos palais bourgeois.

Allons révoltés de tous pays,

De toutes ethnies

De tous partis,

Faisons de nos chaînes aux pieds

Des armes noires,

Noires comme le sang caillé

De ses charognes dirigeantes.

Le peuple ca descend dans la rue,

Et ça cogne le peuple,

Quand il est méprisé,

Oppressé, pressuré.

Ça crie, ça hurle à la mort

Sous les fenêtres de vos palais dorés.

Allons au pas révoltés,

Vers l’enfoiré de première

Qui à ouvert sur nous,

Les portes de l’enfer,

Qu’il goûte au pain quotidien,

Qui est le nôtre.

Qu’il vive un temps,

Le temps

De l’ouvrier sans logement qui dort sur un banc,

De la fille qui se prostitue pour payer ses études,

De la servante d’hôtel, qu’on viole et qu’on accuse.

Du printemps de l’enfant qui joue dans le caniveau,

La faim au ventre et le regard terne.

Allons au pas révoltés de tous pays.

Le peuple quand on le sodomise

Il n’y prend goût,

Il brise par le feu, les armes,

Toutes vos ignominies.

Le peuple quand on le martyrise

Ça a le regard noir

Comme les armes noires

Qu’il cache dans ses poches

Prêtes à sortir sous les porches

De vos palais bourgeois.

Il est l’heure,

Réveillez-vous.

Allez au pas révoltés de tous pays.

Que les tyrans enfin apeurés,

Désertent leur palais,

Le peuple quand on le brutalise,

Il descend dans les rues,

Les armes noires à la main,

Noires comme les âmes,

De ces enfoirés,

Qui nous gouvernent.


06/09/2016
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Perles de la CAF

Histoire d'en rire, cela fait du bien !

 

Quelques perles reçues dans le courrier des gestionnaires de dossiers des caisses d'allocations familiales... A la façon:

 

Oedipienne

Je vis maternellement avec ma concubine

 

 

Sanguinaire

Quand mon petit a eu deux ans, la caisse m'en a coupé la moitié

(On espère qu'elle parle des allocations.)

 

 

Provisoire

Mon mari est pour le moment décédé.
>

 

 

 A la baguette

Je ne possède que quelques pieds de vigne que mon fils fait marcher.
>

 

 

 Métallivore

N'étant pas chômeur secouru, je me suis mis à ramasser un peu de tôle pour faire manger mes petits. 

 

 

Incapable

Je voudrais mon argent aussitôt que vous pourrez  me l'envoyer, j'ai été au lit avec le docteur pendant une semaine, et  il me semble m'avoir fait aucun bien. Il faudra que je me procure un  autre docteur.  
>

 

 

 Incapable (2)

Le bébé a besoin de lait et le père ne peut lui en donner.
>

 

 

 Brésilien (ou Thaïlandais)

Vous avez changé mon petit garçon en petite fille. Est-ce que cela fait une différence ?

 

Masochiste

Je suis restée malade à cheval sur deux mois.

 

 

Sadique

Au guichet, on m'a fait attendre une heure toute  seule en file indienne.

 

Stomatologique

Mes dents sont tellement mauvaises que je peux  mâcher que du potage.
>

 

 

 Bien envoyé!

Comme mon pauvre mari doit partir chez les fous, je l'envoie à votre bureau. 
>

 

 

 Pantagruélique

J'espère que vous aurez pitié d'un pauvre homme qui a sept enfants à manger ainsi que sa femme

et sa belle-mère.
>

 

 

 Précise

Je suis devenue veuve après le décès de mon mari. 
>

 

  

Distraite

Je suis enceinte de cinq mois et je n'ai rien fait

( histoire (sainte ) connue ... vielle de 2016 ans ! )

 

 

Harry Potter (Poudlard)

Ma rue a changé d'adresse

 

 

Casanière

Mon mari souffre d'un abcès sédentaire.
>

 

 

 Zigzag

Orphelin a treize ans, j'ai vécu de droite à  gauche mais toujours dans le droit chemin.
>

 

 

 Terrible

Mon mari est en créventorium, on lui a fait un plumeau au thorax.

 

 

Dracula

Mon mari est mort depuis deux mois, que dois-je faire pour le sortir de la caisse ?   

(On imagine qu'elle parle de la Caisse d'allocations familiales, bien sûr…)

 

Médecine parallèle

Depuis que le médecin a dit à mon mari de prendre la courtisane, il va mieux.  

(Ben tiens! Faudra qu'il me donne l'adresse de son médecin…)

 

 

Contorsionniste

J'ai nourri mon enfant au sein sans arriver à  joindre les deux bouts.

 

 

Conséquente

Fille mère, je me suis mariée après coup.

 

Phytothérapie

Je me suis fait soigner avec les feuilles de maladie.

 

 

Ménage à trois

Je vis avec une tierce personne. 

 

 

Volage

Depuis que mon mari est mort, il n'y a plus de bête à cornes à la maison.

   

 


03/06/2016
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LA PETITE COMMERE

Il n'y a pas qu'à Rome qu'il y a des cloches, ni des commères d'ailleurs

 

LA PETITE COMMERE

 

    Ce soir de Printemps-là, toutes les cloches de la chrétienté s’en allaient à Rome. On les voyait passer dans le ciel comme des bandes d’oiseaux migrateurs. Toutes ! Celles qu’on tire avec des cordes ou des ficelles, celles que les carillonneurs boxent sur un clavier de touches, celles que lance l’astuce du courant électrique, celles qui ont des battants dans leur creux et celles que frappent des marteaux, les graves de dix tonnes et les aigrelettes de vingt kilogrammes. Pour la plupart inconnues, sorties de clochers camards ou de clochers seringues et ne sachant qu'éternuer le glas et bêler l'Angélus. Mais de temps à autre déferlaient des carillons entiers, celui de Bruges, celui de Mafra, celui de St-Rombaut de Malines, puissante compagnie de quarante-cinq cloches, suivi de celui de St-Germain l'Auxerrois qui en compte trente-huit, et l'on saluait au passage les vedettes ventrues, les campanes célèbres, le Big Ben de Westminster, la Savoyarde de Montmartre, la Jeanne d'Arc de Rouen...

    C'était un soir frisquet, avec, à 1'horizon, une lune rougeâtre qui faisait craindre une gelée nocturne: les jardiniers refermaient les châssis sur la fragilité des jeunes plantes.

 

    Or voici: une campanelle paysanne, La Petite Commère de la Mardondon, qui ne sait qu'ânonner ding-deng-dong, s'attarda et eut une aventure: elle perdit son chemin aux carrefours des nuages.

    Plus de voyageuses dans le ciel qu'il eût été si facile de suivre: toutes les cloches étaient déjà très loin, sur la Corse ou sur la Sardaigne, et les premières arrivaient déjà à que cette imprudente Petite Commère survolait encore le pays des Maraîchers. Soudain, elle aperçut tout un vol de ses sœurs qui, fatiguées, semblaient s'être posées sur la plaine et que la lune montante faisait briller. Elle descendit vers elles, mais, quand elle fut plus près, elle reconnut que ce n'étaient que des cloches à melons. Sous chacune d'elle, une petite plante aux feuilles tendres était déjà endormie pour une nuit paisible dans la douceur de ce berceau de cristal.

    La Petite Commère, déçue, allait remonter sur le chemin des canards sauvages, lorsqu'en bordure du champ, parmi les herbes folles, elle vit un melon naissant qui n'était pas couvert et dont les deux petites feuilles rondes frissonnaient déjà à la fraîcheur de la nuit.

    -O toi qui as le même droit à la vie que les autres, dit la bonne petite cloche au pauvre petit melon, d'où vient qu'on t'ait oublié ?

    -C'est que je suis né d'une graine perdue, répondit le pauvre petit melon bâtard, hors de l'alignement des autres, et le maraîcher ne m'a même pas vu !

    -Mais tu vas subir cette nuit l'indéfrisable de la lune rousse?

    -Hélas! soupira le pauvre petit orphelin vert, j'aurais vécu si heureux les cheveux plats !

 

Alors, ding-deng-dong !

La cloche de la Mardondon

Se mit sur le petit melon

Et comme un poussin cui-cui-cui !

Le couva toute la nuit ..

 

    A l'aurore, quand le soleil commença à fondre la gelée blanche qui amidonnait la plaine, la Petite Commère s'ôta de dessus le petit melon, lui souhaita longues tiges, larges feuilles, gros ventre, et s'envola vers Rome.

    -Bah! pensait-elle, personne n'aura remarqué mon absence !

    Or, précisément, le Pape avait remarqué son absence dans la foule des autres cloches assemblées au-dessus de la Basilique; et, immobile à son balcon, il ne levait pas encore la main droite.

- Qu’attend-on ? Qu’attend-on ?…

- La cloche de la Mardondon !

- Le Pape est bien bon !

    A la fin, elle apparut tout honteuse ; et Sa Sainteté lui demanda :

- Ma Fille, d’où vient que vous soyez en retard ?

- Ah ! Saint-Père ! bredouilla-t-elle… et elle lui raconta tout de go son aventure dans la melonnière.

    Alors le Pape s'écria : - Ma Fille! Ma Fille! Vous avez poussé la bonté de Notre-Seigneur jusqu'aux cucurbitacées! Jusqu'à notre Frère le melon, comme eût dit Saint François! Vous êtes la plus chrétienne de toutes les cloches! Recevez donc cette bénédiction qui ne s'adresse qu'à vous !

    Et la main du Vicaire du Christ s'éleva vers la Petite Commère pour tracer le Signe aérien de la Croix.

    Bien entendu, on fut jaloux de la gloire de la Petite Commère.

    -S'il suffit d'être en retard! grommelait le Big-Ben.

    -Et de se ravaler à n'être plus qu'une cloche à melons ! renchérissait la Savoyarde.

    Bref, les autres cloches rentrèrent toutes songeuses dans les clochers de toute la chrétienté et l’air s’emplit de carillons ressuscités. L’année passa. Et puis ce fut la suivante. Les cloches repartirent. C’était, disait-on, une grande année parce que Saint Pierre lui-même, du haut du ciel, avait consenti à se substituer au Pape pour bénir les cloches.

    Or, au matin fixé, il n 'y avait qu'une campane au-dessus de la Basilique: celle de la Mardondon, qui avait fait le chemin sans histoire et fort étonnée de voler seule sur les chemins bleus de Rome. Ce que voyant, le Grand Saint fronça les sourcils et s'écria :

    -Puisque les autres sont en retard, tant pis pour elles ! Ma bénédiction sera pour toi, gentille campanelle exacte au rendez-vous!

    Et la main du grand Portier s'éleva sur la Petite Commère de la Mardondon pour tracer le Signe céleste de la Croix; ...puis Saint Pierre, se retirant, laissa retomber le rideau d'azur du Paradis sur ses talons nus.

    Les autres cloches de la chrétienté arrivèrent alors à la queue-leu-leu. Le Pape, désolé de l'incident, les interrogea au fur et à mesure de leur apparition :

    " - Ma Fille, pourquoi ce retard ?

    -Ah! Saint Père, j'ai couvert pour la nuit un pied de céleri qui frissonnait à la fraîcheur.

    -Ma Fille, pourquoi ce retard ?

    -Ah! Saint Père, j'ai couvert pour la nuit un chou d’âne que regardait la lune rousse.

    -Ma Fille, pourquoi ce retard ?

    -Ah! Saint Père, j' ai couvert un pied de tomate qui allait être fricassé par la gelée blanche !

    Et toutes ces bonnes cloches s'attendaient à recevoir une bénédiction spéciale, comme la Petite Commère l'année d'avant.

    Mais le Pape fit un geste d'impatience:

    -Tss! Tss! Tss! Mes Filles! Mes Filles! Votre affaire est la musique et non le pot-au-feu, et la charité qui vient d’un calcul rusé de l'esprit ne vaut point celle qui sort d’un mouvement naïf du cœur ! Soyez simplement exactes au rendez-vous l'an prochain !

    Et il les bénit d'un claquement si sec des doigts que, cette année-là, il y eut une fausse note dans tous les carillons.

    Seule, la voix de la Petite Commère resta délicieusement pure et chacune de ses notes tinta sur la Mardondon comme une piécette d'argent à l'effigie du rossignol.


27/03/2016
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Depuis quand Noël, son sapin et son père Noël existe t'il?

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Noël, cette fête joyeuse, comme tant de gens l’ont fait depuis qu’elle existe.

Mais depuis quand existe-t-elle ?

Personne ne peut exactement le dire. Noël vient du latin « natalis », qui signifie « natal », car naturellement, c’est la célébration de la naissance du Christ. Mais quand exactement est-il né. On pourrait penser que ce fut le 25 décembre de l’année 0. Mais il n’en est rien, car notre calendrier est loin d’être assez parfait pour avoir une telle précision. D’après des données historiques, et le témoignage des apôtres, on peut déduire que Jésus est né vers l’an 6 ou 7 avant le commencement de notre ère.

Quant au 25 décembre, ce n’est là qu’un jour qui a été fixé vers l’année 300 par Rome pour des raisons de commodité. En effet, cette date correspondait avec une grande fête païenne le « Soleil invaincu » (célébrée en l’honneur du retour des jours plus longs, puisque le 21 décembre est le jour le plus court de l’année, et qu’après cette date, les jours s’allongent) Ainsi, il était plus facile de convertir les gens, car ils pouvaient toujours faire leur fête à la même date.

Le Christ est né dans le village de Bethléem, qui compte aujourd’hui à peu près 7,000 habitants. Joseph et Marie y avaient été amenés par le grand recensement ordonné par César, en l’an 8 avant J-C. Ils étaient partis de leur village, Nazareth (qui compte aujourd’hui 23,000 âmes), et avaient couvert en quatre jours une distance de 176 kilomètres jusqu’à Bethléem.

 

Le sapinhttp://chezlorry.ca/EvenSpec/Noel/Clips/catline04.gif

D’où vient cette coutume d’installer un arbre couvert de décorations pour la fête de Noël ?
On a là-dessus plusieurs hypothèses l’une d’elles remonte très loin, vers les années 615, et on l’a retrouvée dans un très, très vieux manuscrit.

Il semblait qu’à cette époque vivait un moine Irlandais, saint Colomban, qui était allé en France pour y construire des monastères. Mais en plus de cela, il était aussi missionnaire, c’est-à-dire qu’il se promenait à travers la France et l’Italie pour parler du Christ. À cette époque, l’Europe était païenne et ne connaissait pas Dieu.

Un jour qu’il était dans une ville où personne ne venait écouter l’Evangile, il eut l’idée du sapin, le seul arbre encore vert à cette période de l’année, car on était en hiver. Il monta sur une montagne voisine et garnit les branches d’un gros sapin avec des torches qu’il alluma toutes à la fois le soir venu. Cela se passait aux alentours de Noël. Les citoyens furent bien intrigués de voir cet arbre illuminé et accoururent pour se rendre compte de ce qui se passait. Ils trouvèrent là le moine Colomban, qui leur raconta comment Jésus était né dans une étable pour notre salut, et en convertit un grand nombre.

Pour commémorer cette conversion, les nouveaux chrétiens installèrent chaque année des sapins illuminés à Noël. D’autres ont suivi l’exemple, et la coutume est venue jusqu’à nous! ...

 

 

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Le père Noël.

Bien qu'aujourd’hui très ancré dans les mœurs, c’est un personnage tout récent. Il a débarqué en France avec les Américains. Il date de la mode des grands sapins illuminés aux carrefours, et dans les rues des villes, le père Noël n’est pas si vieux qu’il le parait. Malgré l’opposition de l’Eglise à son égard, mais fortement promu par les médias, il s’est vu petit à petit parvenir à la première place, détrônant saint Martin ici, éclipsant quelque peu et de plus en plus saint Nicolas là, balayant bonhomme Janvier, surpassant Tante Arie dans la région de Montbéliard et de plus en plus supplantant « le petit Jésus ». A chacun, il a emprunté quelques traits typiques. Ainsi, comme la Tante Azie, il aime particulièrement pénétrer dans les maisons par la cheminée ou de saint Nicolas il a l’âge et la barbe.

Pourtant, le père Noël est unique, son habit est anglo-saxon. C’est un vieillard bien gaillard cependant, à la grande barbe blanche, revêtu d’une longue houppelande rouge bordée de fourrure et coiffé d’un bonnet rouge également agrémenté de fourrure immaculée, porte une hotte sur son dos, remplie, et même souvent débordante de jouets. Il se déplace à travers les airs sur un traîneau tiré par des rennes. Il paraîtrait, d’après un tout jeune garçon, qu’il envisage dorénavant un moyen plus supersonique... Les enfants de l’an 2000 verront bien, mais pour l’instant le traîneau attelé de rennes tintinnabulant et fendant les airs convient bien à notre bonhomme... il dépose, durant la nuit, tous les cadeaux au pied de la cheminée ou de l’arbre.

Autrefois, il s’agissait de peu de choses; les sabots étalent déposés près de l’âtre avant d’aller se coucher. Le lendemain matin, les enfants découvraient dedans des gâteaux, des friandises. En fait, dès l’Antiquité, il était de tradition de s’offrir des cadeaux au moment du solstice d’hiver. Par la suite, ce sont les seigneurs dans les campagnes, les bourgeois dans les villes qui distribuaient aux enfants quelques gâteries. Peu à peu, l’habitude étant acquise, on leur a substitué quelques personnages légendaires et puisque c’était Noël, on a aussi imaginé que Jésus, enfant parmi les enfants, pouvait se charger à son tour d’apporter la joie sous forme 

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25/12/2015
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Un peu d'humour

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Comment les guêpes font-elles l’amour ? Dard dard !   

 

Quel animal court le plus vite ? Le pou, car il est toujours en tête !   

 

Que fait un canard quand il a soif ? Il se tape une cannette !  

 

Savez-vous comment communiquent les abeilles ? Par e-miel .   

 

Une poule sort de son poulailler et dit :    "brrr, quel froid de canard."

 

Un canard qui passe lui répond :     "Ne m'en parlez pas, j'ai la chair de poule."

 

Pourquoi les coqs ont-ils des ailes et les poules pondent-elles des œufs ? 

Parce que les coqs ont besoin "d'elles" et les poules ont besoin "d'eux"    

 

Deux coccinelles font la course. Au bout d'un moment une s'arrête et dit : 

"STOP !!! J'ai un point de côté !!!"   

 

Que se disent deux chats quand ils sont amoureux ?    "Nous sommes félins pour l'autre "  

2 mites se rencontrent dans un pull l'une dit :    - Où vas-tu en vacances cette année ?  - Au bord de la Manche  

 

Un vieux rat rencontre une petite taupe. Curieux, il lui demande : 

- Que veux-tu faire plus tard, ma petite ?     - Taupe-modèle!!  

 

Deux souris voient passer une chauve-souris,une dit  - Regarde un ange !!!       

 

Les problèmes des boulangers sont croissants ... 

 

Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak, les éleveurs de volailles se font plumer, les éleveurs de chiens sont aux abois, les pêcheurs haussent le ton ! 

Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont "dans la merde", tandis que les céréaliers sont "sur la paille".   

 

Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression, les viticulteurs trinquent . 

Heureusement, les électriciens résistent .

Mais pour les couvreurs, c'est la tuile et certains plombiers prennent carrément la fuite. 

 

Dans l'industrie automobile, les salariés débrayent, dans l'espoir que la direction fasse marche arrière ..

 

Chez ERDF, les syndicats sont sous tension, mais la direction ne semble pas au courant.

 

Les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare, alors ... 

Les veilleurs de nuit, eux, vivent au jour le jour. 

 

Pendant que les pédicures travaillent d'arrache-pied, les croupiers jouent le tout pour le tout,

les dessinateurs font grise mine, les militaires partent en retraite,

les imprimeurs dépriment et les météorologistes sont en dépression.

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16/12/2015
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6 très bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN

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6 très bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN

Elles ont été nombreuses, forcément, au vu des résultats du scrutin du 6 novembre, à glisser dans l'urne un bulletin du Front National. Et pourtant, si le parti fondé par Jean-Marie Le Pen est certes incarné, aujourd'hui, par deux femmes, cette égérisation tout en marketing trompeur cache une forêt bien obscure pour la gente féminine. Faisons bref et simple : femmes, faites barrage à ce Front qui ne vous pas du bien : la preuve par 6.

1. On les veut au foyer

Les femmes au foyer pour libérer des emplois ? C'est la proposition faite par Dominique Martin, eurodéputé FN, au Parlement européen en mars dernier. L'égalité des hommes et des femmes face à l'emploi ? Le charmant monsieur a balayé d'un revers de la main ces préoccupations accessoires pour prôner, au contraire, le retour des femmes à la maison pour régler à la fois le problème du chômage mais aussi de... la sécurité. Ben oui, "ça aurait l'avantage de donner une meilleure éducation à nos enfants, ça aurait l'avantage de sécuriser nos rues parce qu'ils ne traîneraient pas dans nos rues et ne seraient pas soumis à la drogue", a ainsi argumenté l'éminent économiste et sociologue, pas peu fier de sa trouvaille, avant de conclure, fort d'une solide base culturelle : "Je voudrais rappeler que les femmes viennent de Vénus et que les hommes viennent de Mars"... Opposé à la parité, le FN affirme par ailleurs dansson programme, disponible sur Internet, qu'elle est "une idéologie différentialiste et multiculturelle, qui n'est qu'une forme de racisme inversé [dont] les premières victimes (...) sont les hommes blancs hétérosexuels". Snif.

2. On les soupçonne d'avorter comme on va chez le coiffeur

"Je considère qu'aujourd'hui, ce sont des associations politisées qui véhiculent une banalisation de l'avortement." Pour Marion Marechal-Le Pen, c'est bien simple, les plannings familiaux sont des facilitateurs d'IVG destinés à des femmes aujourd'hui habituées à aller se faire avorter aux frais de la princesse comme on va se faire faire un balayage. Du coup, couic, elle a décidé de couper les subventions ! Les jeunes filles en difficulté, les contraceptifs délivrés aux plus précaires, fragiles, isolées, l'écoute de femmes souvent victimes de violences, de discriminations dans leur accès à la santé ? Hop, au panier, dépensières ! Si elle a feint de prendre ses distances quant à cette décision toute personnelle, n'oublions pas que tata Marine est l'auteur, en 2012, de la célèbre notion d' "avortement de confort". Quant au parti lui-même, il parlait il y a quelques années en évoquant l'avortement de... "génocide anti-français". 

3. On les utilise

Radicalement contre le port du voile, le FN ferait-il montre d'un combat pour la libération des femmes, dont il ne supporterait pas qu'on les contraigne de la sorte ? Non. En revanche, utiliser cet argument pour stigmatiser et rejeter une partie d'entre elles semble avoir de longue date séduit les membres du parti, qui utilise même ces arguments délirants pour menacer les électeurs des pires sanctions divines s'ils reculaient devant les urnes. "Si nous perdons, le voile sera imposé à toutes les femmes, la charia remplacera notre constitution, la barbarie s'installera", a récemment tweeté Marine Le Pen. Oui, et des licornes maléfiques tomberont du ciel, des sorcières brûleront les ongles de pied des enfants et transformeront les résistants en statues de pâte à sel. Brrr.

4. On veut les punir comme des enfants

Histoire d'appâter le chaland, le FN propose plein de petits trucs sympas pour la famille, et notamment pour les mamans. Abaissement de l'âge de la retraite pour les courageuses qui auront eu trois enfants, aide à la garde (laquelle ? mystère), fameux salaire parental pour celles et ceux qui souhaiteraient rester au foyer (mis "dès que les finances le permettront" précise toutefois le texte)... Mais ATTENTION, avertit le Projet, gare à celles qui sortiraient du droit chemin, car "si une telle politique crée des droits, elle implique aussi des devoirs. Les facilités qu'elle procure supposent que les parents assument leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants. En cas de manquement, ils devraient en être partiellement ou même totalement privés, sur décision de justice." Bim. Quant à savoir quels sont ces fameux "manquements" à ses responsabilités de parents, on n'en sait guère davantage...

5. Les mères célibataires clouées au pilori

Si elles sont brossées dans le sens du poil, Marine Le Pen ne manquant jamais une occasion de rappeler qu'elle est elle-même une mère de trois enfants divorcée, les mères seules sont cependant accusées de bien des maux qui les dépassent. Abordant le suicide des enfants, dont les chiffres sont alarmants, le parti tente d'analyser ce mal-être juvénile bien français : "cet état dépressif et cette grave détresse des jeunes et des enfants sont le résultat de la destruction de la cellule familiale, ayant perdu ses repères, sa valeur d'exemple, d'absences de limites clairement définies (autorité, respect mérite), de la situation économique précaire particulièrement des mères seules pour élever leurs enfants, de l'isolement moral et psychique créé par internet, face book et autres jeux vidéo sans surveillance", mettant dans un même sac un peu foutraque face book, donc (en deux mots), la diabolique Toile et les mères seules manifestement incapables d'autorité sans expliquer par ailleurs le rôle du fameux papa hétérosexuel blanc parti on ne sait où...

6.La régression du droit des femmes

Systématiquement, les deux députés FN siégeant à l'Assemblée nationale, à commencer par la chouchoute et benjamine du parti Marion Maréchal-Le Pen, votent "non" à l'avancée du droit des femmes. Loi pour l'abolition du système prostitutionnel ? Contre. Loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes ? Contre ! Loi sur le harcèlement sexuel ? Contre encore.
Alors à moins que vous ne souffriez d'un syndrome de Stockholm qu'il serait bon de rapidement soigner, vous l'aurez compris, chères détentrices de cette précieuse carte d'électeur/trice que nombre de femmes opprimées nous envient, ne vous y trompez pas. Pour faire valoir ces droits si chèrement acquis par nos mères et grand-mères pour nous offrir une vie plus belle, libre et juste, faites le bon choix.

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11/12/2015
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Qui sont les barbares de Daesh

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Qui sont les barbares de "Daech", l'Etat islamique ?

 

De quoi l'Etat islamique est-il le nom ? Entité monstrueuse qui est née sur les décombres du conflit syrien (180.000 morts), cette organisation terroriste est le symptôme de la maladie qui ronge le Moyen-Orient. Nihiliste et millénariste, elle est le résultat terrifiant de la vacuité politique dans cette région, où les mouvements qui ont suscité un espoir, du panarabisme aux révoltes arabes de 2011, se sont jusqu'ici soldés par un échec.

Elle dit aussi l'abandon de l'Occident, qui a préféré détourner les yeux pendant que le monstre grossissait. Les décapitations des otages, terribles mises en scène de la barbarie, qui se sont succédé, ont laissé l'Occident hébété au point que Barack Obama a d'abord confessé qu'il n'avait "pas de stratégie face à l'Etat islamique". Ces actes barbares ont fini par fournir enfin, un prétexte aux Etats-Unis et à leurs alliés, soutenus par les opinions publiques, pour réagir et intervenir.

Mais qui sont, au fond, ces fondamentalistes contre lesquels s'est formée une coalition internationale d'une ampleur inédite ? Que veulent-ils ? Comment assurent-ils leurs recrutements ? D'où vient l'argent qui finance leur action ? Pourquoi leur succès est-il en train de précipiter la chute d'un ordre mondial hérité de la Première Guerre mondiale ? Et enfin comment les combattre ?

 

1Comment est né l'Etat islamique ?  

Ce mouvement est né en Irak, lorsque, pour combattre l'occupation américaine de 2003, une poignée d'anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein et de fondamentalistes irakiens, rejoints par des djihadistes venus d'Afghanistan, prêtent allégeance à Al-Qaida. Dès 2004, ce groupe commence à diffuser des vidéos de décapitations d'otages occidentaux puis d'Irakiens, "traîtres" supposés. La logique fratricide de l'EI les conduit à déclencher une guerre confessionnelle contre les chiites. La barbarie de leurs exactions met bientôt le groupe au ban des plus fondamentalistes. Al-Qaida les réprimande, et les tribus sunnites, encouragées par les Américains, finissent par les chasser de leur fief d'Al-Anbar, en Irak.

En 2007-2008, leur mouvance se réduit à une poignée de fanatiques qui se terrent dans le désert irakien. Deux facteurs expliquent le retour en force des barbares de l'Etat islamique. D'abord la haine que suscitent, chez les sunnites, le régime du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, et ses milices chiites soutenues par l'Iran, qui se livrent à un véritable nettoyage ethnique et vident une partie de Bagdad de ses habitants sunnites. Ce sont ces mêmes tribus qui avaient chassé les fondamentalistes en 2007 qui les appellent cette fois au secours.

Ensuite, le déclenchement de la révolution en Syrie en 2011 va faire du groupuscule un acteur majeur du djihad. Devant la montée des aspirations démocratiques, le clan Assad, issu de la minorité alaouite, une branche dissidente du chiisme, exploite les divisions confessionnelles et relâche des centaines de combattants salafistes détenus dans ses prisons. Ceux-ci viennent grossir les rangs des deux principales organisations fondamentalistes. La première, le Front al-Nosra, créé en janvier 2012, a prêté allégeance à Al-Qaida. La seconde Daesh, acronyme arabe de l'Etat islamique, qui apparaît en Syrie début 2013, est beaucoup plus ambitieuse et entend bien supplanter Al- Qaida sur la scène du djihadisme mondial.

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2Qui le dirige ?

Le calife autoproclamé de l'organisation est un homme qui se fait appeler Abou Bakr al-Baghdadi. Le FBI a mis sa tête à prix à 10 millions de dollars. Il cultive le secret, et l'on sait bien peu de choses de lui. Même son nom de guerre est un leurre : Abou Bakr fait référence au premier calife et compagnon du Prophète, Al-Baghdadi signifie simplement de Bagdad.

L'homme qui est né dans la province de Diyala, dans l'est de l'Irak, en 1971, a grimpé tous les échelons de l'organisation terroriste pendant l'occupation américaine de l'Irak. Champion de la guerre contre les chiites, ceux que son organisation appelle les "Safavides haineux", il a aussi organisé 60 attaques simultanées qui ont fait 110 morts en un jour, dès ses débuts à la tête de l'Etat islamique en Irak, en mai 2010.

Les quelques discours qu'il a postés sur internet, dont le dernier après avoir conquis la ville de Mossoul en juin dernier, montre que le chef de guerre sanguinaire est aussi un érudit de l'islam. Extrêmement ambitieux, le nouveau Ben Laden entend supplanter Al-Qaida et son terrorisme des grottes. Ses discours en rimes, psalmodiés selon les règles strictes du tajwid, en font la synthèse improbable d'un prédicateur médiéval barbare et d'un télévangéliste du câble.

 

3Qui sont les djihadistes de l'Etat islamique ? 

Des quatre coins du monde, des volontaires affluent vers le pays de Cham, le nom islamique de la Syrie, pour rejoindre le plus grand djihad transnational jamais mené. Ce sont des laissés-pour-compte de l'intégration dans leurs pays respectifs qui y trouvent une identité fantasmée et une justification à leur violence. L'Etat islamique, grande entreprise de blanchiment de la délinquance, les attire comme un aimant. Ces volontaires sont persuadés que la fin des temps approche. On le voit dans leurs discussions sur les réseaux sociaux, tous veulent faire partie de cette ultime bataille qui se déroulera en Syrie contre les "croisés".

Comme l'a montré Jean-Pierre Filiu, cette sinistre collusion entre la technologie moderne et les superstitions les plus obscurantistes s'illustre par le titre du magazine de l'organisation "Daqib". Daqib est une localité du nord de la Syrie, sur la route entre Alep et la Turquie, mentionnée dans une prophétie apocalyptique très populaire chez les djihadistes comme le lieu de la confrontation décisive entre les musulmans et les "infidèles".

Aujourd'hui, plusieurs centaines d'Européens se sont placés sous la coupe de l'EI et sont destinés à être renvoyés dans leur pays d'origine en vue d'y perpétrer des attentats, comme Mehdi Nemmouche, accusé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles.

4Comment l'EI se finance-t-il ?

Dans un premier temps, les groupes fondamentalistes qui se battaient en Syrie, comme le Front al-Nosra ou l'Etat islamique, ont bénéficié de la générosité de donateurs privés ou étatiques établis dans les monarchies du Golfe. Mais depuis qu'ils se sont emparés des réserves de labanque centrale de Mossoul, deuxième ville d'Irak qu'ils ont conquise en juin dernier, l'organisation est autonome.

Elle pratique le racket et l'impôt révolutionnaire dans les zones de Syrie et d'Irak qu'elle contrôle. Les prises d'otages lui procurent de grandes sources de revenus. Et elle a noué des relations d'affaires avec toutes les mafias intéressées par le pétrole sur lequel ses combattants ont mis la main. Résultat, l'organisation disposerait d'un trésor de guerre évalué entre 1 et 2 milliards de dollars.

 

5Que veut cette organisation ?

Pour le groupe fondamentaliste, la lutte contre le régime de Bachar al-Assad ou contre celui de Bagdad est secondaire. Il s'agit surtout d'abolir les "frontières Sykes-Picot" qui découpent le Proche-Orient depuis la Première Guerre mondiale, de gagner des territoires et de porter la guerre sainte à deux pas de l'Arabie saoudite et de la terre de la mosquée d'Al-Aqsa (Jérusalem). Dans le même temps, l'Etat islamique veut consolider les territoires qu'il a conquis, ce qui le pousse à un certain pragmatisme. Il évite ainsi des confrontations frontales trop hasardeuses avec certaines milices chiites ou l'armée kurde.

 

6Comment le combattre ?

Le groupe terroriste a prospéré dans les zones grises du Moyen-Orient. Il a occupé les portions de territoire irakien négligées par le pouvoir central et le nord-est de la Syrie parce que le régime comme l'opposition modérée lâchée par ses parrains occidentaux ont abandonné cette région. La reconquête des territoires pris par l'Etat islamique doit donc combiner des moyens politiques et militaires.

Sur le plan militaire, les frappes aériennes américaines ne suffiront pas, et la reprise des territoires doit impliquer en Irak le retournement des tribus sunnites contre leurs alliés et, en Syrie, un soutien militaire à l'opposition modérée. Sur le plan politique, le nouveau gouvernement irakien dirigé par Haïdar al-Abadi devra, comme le prévoit la Constitution, instaurer un régime fédéral dans lequel les provinces sunnites seraient dotées de pouvoirs plus importants.

Mais est-ce seulement possible, alors que l'Etat islamique ne cesse de consolider son pouvoir sur les villes qu'il a conquises et que les sunnites de la région, marginalisés et humiliés, ne semblent pas encore prêts, comme ils l'avaient fait en 2007 à se retourner contre les fondamentalistes qui les occupent ? Ce qui est sûr, c'est que les Etats-Unis et leurs alliés sont engagés durablement dans cette bataille, une nouvelle fois happés dans le bourbier du pays de Cham.

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7Comment les nommer ?

En arabe, l'acronyme de l'Etat islamique en Irak et au Levant donne "Daech", ad-Dawla al-Islamiyya fi al-Iraq wa-s-Sha, un terme utilisé de manière péjorative par ses opposants. L'organisation fondamentaliste utilise plutôt le terme de "Dawla", l'Etat. Comme l'explique Jean-Pierre Filiu, Daech a enregistré une grande victoire en se faisant appeler "Etat islamique".

 

Le groupe n'est évidemment pas un Etat, mais une machine de guerre qui contrôle un patchwork de territoires. Faut-il pour autant utiliser une périphrase pour désigner les terroristes ? Les crimes odieux dont s'est rendue coupable l'organisation ont rejailli sur son nom, désormais synonyme de terreur. Sans être dupes de la propagande du groupe des coupeurs de têtes, ils rendent sans doute inutiles d'autres précautions sémantiques.

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10/12/2015
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La Véritable Histoire du 8 décembre

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La Véritable Histoire du 8 décembre 

Les Lyonnais ont pris l’habitude, depuis le premier Vœu des Echevins, de demander l’intercession de la Vierge, pour une maladie, le retour d'un soldat, un enfant... 
Ils se rendent fréquemment au sommet de la colline de Fourvière dans une petite église qui domine la ville - celle qui encore aujourd'hui est là, blottie contre la basilique. 

Les années passent et les pèlerins sont toujours plus nombreux. La vieille église doit être restaurée. A partir de 1848 on se pose la question de refaire le vieux clocher. En 1852 la restauration du clocher est terminée et l’on va placer sur celui-ci une magnifique statue de Marie en bronze dorée.
Bien entendu la date choisie est celle du 8 septembre 1852, celle de la Nativité de Marie. Malheureusement le ciel n’est pas d’accord, quelques jours avant, les nuages grondent, la ville se retrouve sous des torrents d’eau et la Saône déborde. Une nouvelle date est choisie : le 8 décembre, elle aussi fête de la Vierge, c’est la fête de Notre Dame des Advents qui deviendra deux ans plus tard, en 1854, par une Bulle Ineffabilis Deus, du pape Pie IX, la fête de l’Immaculée Conception.

Mais ce jour là, des orages terribles éclatent et de nouveau la Saône menace. Les notables décident de repousser une seconde fois la cérémonie – mais miracle, en fin de journée les nuages poussés certainement par un doigt divin vont mouiller d’autres terres et le ciel se fait clément. Les Lyonnais, installent alors à la nuit tombée sur leur fenêtre, lumignons, bougies, bougeoirs qui vont illuminer la ville d’une douce lumière. Les bougies brûleront jusqu’au petit matin.

"Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu... La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs... Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : "Vive Marie ! " Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée".


Et traversant le temps, ce qui était un geste de Foi s’est dilué dans le patrimoine laïque lyonnais et le fait de mettre quelques bougies à la fenêtre le 8 décembre, se perpétuera dans toutes les familles – toutes religions confondues. Comme pour écarter un ancien malheur, comme le remerciement d’une ville d’être encore vivante, comme un geste de joie.

Les Illuminations et non la fête des Lumières.

Curieuse coutume que de sortir un soir de 8 décembre pour aller admirer une ville complètement illuminée par ses habitants. Se promener à pied à travers celle-ci, avec femme, poussette, enfants et grand-parents, tout cela par un temps souvent frisquet et même sous la pluie, au milieu de milliers d’autres personnes.

Qu’est ce qui fait sortir les lyonnais ce jour-là ? Et qu’est ce qui pousse les lyonnais à illuminer leur ville ?

Une première légende - la peste !

Une légende bien installée, dit que la peste s’est arrêtée au abord de la ville au moyen âge et qu’en remerciement les lyonnais ont commencé à éclairer leurs fenêtres de bougie.
Petite erreur, ce n’est pas au moyen-age que la peste ravage le plus gravement la ville, mais à la Renaissance. Il est vrai que de 1550 à 1643 - une centaine d’année - plusieurs milliers de lyonnais meurent de cette terrible maladie – la moitié de la population de Lyon disparaît. Après avoir compté sur la Faculté de médecine et en désespoir de cause, le 12 mars 1643, l’équivalant de notre maire d’aujourd’hui, le Prévost Alexandre Mascary, entouré des adjoints au maire de l’époque : les Echevins, s’en remet à la vierge Marie : 

... Nos Echevins s’engagèrent à élever deux statues de la Vierge, l’une sur la place des changes, l’autre sur la pile du pont de Saône. Enfin ils firent vœu pour eux et pour leurs successeurs, d’aller... 
"toutes les fêtes de la nativité de Notre Dame qui est le huitième jour de septembre, sans robe, néanmoins avec leurs habits habituels, en la chapelle de Fourvière pour ouïr la messe, y faire les prières et les dévotions à la dite Vierge et lui offrir en forme d’hommage et reconnaissance, la quantité de sept livres de cire blanche en cierges et flambeaux et un écu d’or au soleil... et ce pour la disposer à recevoir en sa protection particulière la ville de Lyon..." 
extrait du livre de Louis Jacquemin, Histoire des églises de Lyon, publié aux éditions Elie Bellier

L’épidémie de peste s’arrête cette année là, à Lyon, alors qu’elle continue ailleurs, en France. Pour remercier la vierge de sa protection, nos Echevins assistent le jour de la nativité de Marie - le 8 septembre, à une « grand messe » et remettent ce que promis à l’évêque de Lyon, écu d’or et cire blanche. De nos jours, la tradition continue, le vœu est respecté et la pièce d’or est toujours remise à l’évêque de Lyon le jour de la naissance de la Vierge. 

C’est ce Vœu des Echevins du 8 septembre qui sera confondu dans la mémoire collective avec les « Illuminations ».

Seconde légende - les Prussiens !

La seconde légende : celle des Prussiens qui envahissent Lyon ? et de la vierge Marie qui les arrête juste avant ?

Et bien, oui, les lyonnais ont encore raison, mais nouvelle petite erreur. En 1870 les Prussiens arrivent sur Lyon, ils ont déjà pris Dijon. Et il y a bien un vœu qui en appelle encore à Marie. Monseigneur Ginoulhiac, alors évêque de la ville parle au nom des lyonnais : « une Basilique sera édifiée à la place de la petite église, si Lyon échappe à la fureur des allemands ». Les prussiens s’arrêtent, Lyon est épargnée et les Lyonnais doivent une cathédrale à Marie. 
Voilà, encore une erreur de date, le Vœu est bien là, mais notre Fête des Lumières, nos Illuminations, elles, datent de 20 ans avant ce second vœu des Lyonnais.

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09/12/2015
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La Véritable Histoire du 8 décembre

 

La Véritable Histoire du 8 décembre 

Les Lyonnais ont pris l’habitude, depuis le premier Vœu des Echevins, de demander l’intercession de la Vierge, pour une maladie, le retour d'un soldat, un enfant... 
Ils se rendent fréquemment au sommet de la colline de Fourvière dans une petite église qui domine la ville - celle qui encore aujourd'hui est là, blottie contre la basilique. 

Les années passent et les pèlerins sont toujours plus nombreux. La vieille église doit être restaurée. A partir de 1848 on se pose la question de refaire le vieux clocher. En 1852 la restauration du clocher est terminée et l’on va placer sur celui-ci une magnifique statue de Marie en bronze dorée.
Bien entendu la date choisie est celle du 8 septembre 1852, celle de la Nativité de Marie. Malheureusement le ciel n’est pas d’accord, quelques jours avant, les nuages grondent, la ville se retrouve sous des torrents d’eau et la Saône déborde. Une nouvelle date est choisie : le 8 décembre, elle aussi fête de la Vierge, c’est la fête de Notre Dame des Advents qui deviendra deux ans plus tard, en 1854, par une Bulle Ineffabilis Deus, du pape Pie IX, la fête de l’Immaculée Conception.

Mais ce jour là, des orages terribles éclatent et de nouveau la Saône menace. Les notables décident de repousser une seconde fois la cérémonie – mais miracle, en fin de journée les nuages poussés certainement par un doigt divin vont mouiller d’autres terres et le ciel se fait clément. Les Lyonnais, installent alors à la nuit tombée sur leur fenêtre, lumignons, bougies, bougeoirs qui vont illuminer la ville d’une douce lumière. Les bougies brûleront jusqu’au petit matin.

"Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu... La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs... Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : "Vive Marie ! " Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée".


Et traversant le temps, ce qui était un geste de Foi s’est dilué dans le patrimoine laïque lyonnais et le fait de mettre quelques bougies à la fenêtre le 8 décembre, se perpétuera dans toutes les familles – toutes religions confondues. Comme pour écarter un ancien malheur, comme le remerciement d’une ville d’être encore vivante, comme un geste de joie.

Rien n’oblige les lyonnais à mettre ces petites bougies et pourtant j’en connais, qui loin de Lugdunum, à Paris, à Rome, à Hong Kong ou à New York, le 8 décembre prochain mettront dans un verre à moutarde ou un verre de cristal un morceau de bougie et le déposeront sur le rebord de leurs fenêtres, en pensant « je suis de Lyon, moi aussi ».


09/12/2015
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